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Wednesday, January 09, 2008

Acheter un article d'artisanat : le blues

Imaginez un jour où il sera difficile pour un habitant de Casablanca de trouver des produits d'artisanat marocains à des prix raisonnables dans sa propre ville. Inutile de parler des touristes qui réussissent ou non à faire de bonnes affaires.

Ce matin, j'ai accompagné un vieux ami qui quittera le pays prochainement. Etant donné que nous étions au centre-ville et que mon ami n'a plus de temps, il a décidé de faire des emplettes d'artisanat dans l'ancienne médina. Plus tard, il s'est avéré pour moi que c'est un habitué de ce coin.

Acheter des produits d'artisanat chez les bazaristes ou chez les marchands à la sauvette n'est pas chose aisée. Dès que vous demandez le prix d'une assiette coloriée ou d'articles en bois, leurs réponses ressemblent plutôt à des coups de poings plus ou moins supportables. Alors, plusieurs issues s'imposent : si le prix est carrément astronomique, on quitte illico malgré l'insistance du vendeur qui a trahi sa mauvaise intention. Sinon, lorsque les prix sont un peu chers, la porte est ouverte au marchandage qui peuvent durer plus ou moins longtemps et selon le poids qu'imposent les protagonistes que j'ai nommés vendeur et acheteur chacun sur l'autre. En quittant les lieux à midi, mon ami a réalisé des affaires plutôt intéressantes.

Cependant, en voyant ces coffres en bois, les petits tajines, colliers et etc. et les prix que les vendeurs annoncent, je me demande parfois si ces types ne sont pas en train de traîner la réputation de l'artisanat marocain à la boue en faisant vendre des produits de mauvaise qualité à prix d'or qui ne méritent pas. Je me rappelle d'un ami que j'ai accompagné pour acheter un dictionnaire au quartier Habous. Des bazaristes ont tenté de lui faire vendre un semblant de tapis berbère qui ressemble plus à un torchon en laine qu'un tapis. Heureusement qu'il n'était pas aussi dupe malgré mes inquiétudes. Il a réussi enfin à acheter une nappe fassie avec ses mouchoirs et même en marchandant bien que nous l'avons accompagné.

Des articles de mauvaise qualité à des prix exorbitants, des bazaristes peu scrupuleux et de vrais artisants vivant encore dans l'ombre : de quoi vous répugner parfois d'acheter un produit qui est pourtant un de nos aspects culturels.

Dernière chose : je souhaite à tous les musulmans une bonne année 1428 plein de bonheur de paix, denrées très rares à notre époque.

1 comment:

Anonymous said...

Mouad
J’entends ici beaucoup d’histoires du même genre sur les bazarites et leurs excès. C’est devenu même un peu une marque de fabrique. Et par dessus tout c’est le harcèlement pour vendre qui énerve.
Ce qu’il ya c’est qu’il faut éviter les lieux touristiques. Encore faut il avoir les bons tuyaux. Par exemple à Casablanca il existe un complexe d’Artisanat, ou des vrais artisans vends des produits de poteries au juste prix, c’est dans la route côtière entre Ain Sebaa et Zenata. Malheureusement ils n’ont pas les moyens de s’installer en centre ville et tout le monde y perd : les artisans, les consommateurs et les touristes.
Bonne année à toi.