Il y a environ un, j'ai parlé comment les téléspectateurs brésiliens ont (re)découvert le Maroc (Cliché ou non ?) par une télénovela. J'ai promis de parler des juifs marocains qui ont émigré au Brésil. Comme le dit une pub pour un produit cosmétique : promesse tenue.
J'ai eu vent de cette histoire durant ma navigation au hasard des sujets qui me venaient dans ma tête. C'est en visitant des forums crées par des membres de la diaspora (Dafina ou Darrna par exemple) et surtout en visitant ce site qui narre les aventures de Moyses & Abraham Pinto, 2 juifs de Tanger partis faire fortune dans les forêts amazoniennes. Je me demande si la tentative lors des années de plomb d'enlever la nationalité marocaine à Abraham Serfaty en prétendant qu'il avait la nationalité brésilienne avait une relation avec cela.
L'histoire commence au 19ème siècle lorsque le Brésil detena le monopole du caoutchouc et faisant sa fortune à côté du café. Au même moment, le Maroc connut des temps difficiles entre épidémies, guerres intérieures et début des puissances européennes à s'intéresser au pays. Les juifs marocains, tout comme leurs concitoyens musulmans, vivaient difficilement. En plus, ils étaient connus pour leur déplacement incessant entre les villes et même à l'extérieur (surtout remarqué dans le commerce avec des pays européen comme l'Angleterre) pour des raisons économiques, sanitaires ou pour se sauver des zones de trouble. Durant cette période, l'Alliance Israélite a ouvert plusieurs écoles au Maroc et notamment au nord. Ces écoles ont permis à une frange d'enfants de la communauté d'avoir accès à l'éducation. Au même moment, les jeunes pensent à améliorer leurs conditions de vie en immigrant vers d'autres horizons. Le choix de partir au Brésil n'était pas un hasard d'autant plus qu'une liaison directe entre Tanger et le Brésil existait. Si déjà les familles juives marocaines ont émigré au Brésil depuis 1810 (Sans parler des juifs d'Andalousie explusés lors de la Reconquista espagnole et étaient restés durant un laps de temps au Portugal avant de la quitter pour le Nouveau Monde), c'est surtout durant le boom économique lié au caoutchoc à la dernière décénie du 19ème siècle qui a incité beaucoup de jeunes juifs marocains à partir faire fortune dans l'extraction du latex dans les forêts amazonniennes.
L'aventure n'était du gâteau : longs mois pour traverser l'Atlantique, conditions climatiques liées à la forêt tropicale et autres. Malgré cela, certains ont réussi à ramasser assez d'argent que ce soit dans l'exploitation du caoutchouc ou bien dans le commerce. Certains d'entre eux sont retournés au Maroc avec leur fortune d'une façon définitive ou temporaire au gré de leur fortune. D'autres y étaient restés jusqu'à 1910 où la concurrence anglaise par le biais des fôrets malaysiennes ont provoqué la chute des prix du caoutchouc et la fin du rêve brésilien. Cela a poussé ces marocains de quitter vers leur pays d'origine ou vers d'autres villes brésiliennes comme Manaus, Belém ou plus loin comme Rio de Janeiro ou Sao Paolo.
Quelles traces ont-ils laissé ces marocains de confession juive dans l'Amazonie ? Outre les synagogues, cimetières et tout ce qui touche l'aspect cultuel, il est possible de trouver des personnes portant des patronymes familiales communs à ce qu'on trouve chez les marocains de confession juives (Et aussi chez les musulmans) : Abecassis, Abejdid, Benamor, Benelbaz, Bentes, Delmar, Farache, Gabbai, Levy, Marquez, Perez, Salgado, Serruya, Attias, Benayon, Benchimon, Bendelek, Nahmias, Pinto, Sarraf, Serfaty, Assayag, Athias, Auday, Azancot, Azulay, Barcessat, Becheton, Benarroch, Benayon, Bencheton, Benchimol, Bendelak, Benjo, Benoliel, Bensimon, Benzaquon, Benzecry, Cohen, Dabela, Dahan, Elaluf, Foinquincs, Franco, Gabbay, Hassan, Israel, Lancry, Laredo, Levy, Melal, Murcian, Obadia, Roffe, Sabba, Scares, Serfaty, Sicsu, Sorrulha, Sorruya, Tobelom, Zagur & etc.
Malgré l'éloignement générationnel et géographique, la plupart des membres de la communauté gardent toujours des traditions issue du judaïsme marocain notamment culinairee et religieux.
J'ignore si j'ai donné des informations justes ou bien certains éléments manquent. Je me demande si les marocains, de même que les brésiliens, connaissent cette histoire fantastique de personnes charchant à améliorer leur condition vers le nouveau monde. Je serai très content si quelqu'un issu de cette communauté donne son point de vue dans ce billet ou bien qu'on discute sur ce sujet d'une façon générale.
Plus d'infos :
J'ai eu vent de cette histoire durant ma navigation au hasard des sujets qui me venaient dans ma tête. C'est en visitant des forums crées par des membres de la diaspora (Dafina ou Darrna par exemple) et surtout en visitant ce site qui narre les aventures de Moyses & Abraham Pinto, 2 juifs de Tanger partis faire fortune dans les forêts amazoniennes. Je me demande si la tentative lors des années de plomb d'enlever la nationalité marocaine à Abraham Serfaty en prétendant qu'il avait la nationalité brésilienne avait une relation avec cela.
L'histoire commence au 19ème siècle lorsque le Brésil detena le monopole du caoutchouc et faisant sa fortune à côté du café. Au même moment, le Maroc connut des temps difficiles entre épidémies, guerres intérieures et début des puissances européennes à s'intéresser au pays. Les juifs marocains, tout comme leurs concitoyens musulmans, vivaient difficilement. En plus, ils étaient connus pour leur déplacement incessant entre les villes et même à l'extérieur (surtout remarqué dans le commerce avec des pays européen comme l'Angleterre) pour des raisons économiques, sanitaires ou pour se sauver des zones de trouble. Durant cette période, l'Alliance Israélite a ouvert plusieurs écoles au Maroc et notamment au nord. Ces écoles ont permis à une frange d'enfants de la communauté d'avoir accès à l'éducation. Au même moment, les jeunes pensent à améliorer leurs conditions de vie en immigrant vers d'autres horizons. Le choix de partir au Brésil n'était pas un hasard d'autant plus qu'une liaison directe entre Tanger et le Brésil existait. Si déjà les familles juives marocaines ont émigré au Brésil depuis 1810 (Sans parler des juifs d'Andalousie explusés lors de la Reconquista espagnole et étaient restés durant un laps de temps au Portugal avant de la quitter pour le Nouveau Monde), c'est surtout durant le boom économique lié au caoutchoc à la dernière décénie du 19ème siècle qui a incité beaucoup de jeunes juifs marocains à partir faire fortune dans l'extraction du latex dans les forêts amazonniennes.
L'aventure n'était du gâteau : longs mois pour traverser l'Atlantique, conditions climatiques liées à la forêt tropicale et autres. Malgré cela, certains ont réussi à ramasser assez d'argent que ce soit dans l'exploitation du caoutchouc ou bien dans le commerce. Certains d'entre eux sont retournés au Maroc avec leur fortune d'une façon définitive ou temporaire au gré de leur fortune. D'autres y étaient restés jusqu'à 1910 où la concurrence anglaise par le biais des fôrets malaysiennes ont provoqué la chute des prix du caoutchouc et la fin du rêve brésilien. Cela a poussé ces marocains de quitter vers leur pays d'origine ou vers d'autres villes brésiliennes comme Manaus, Belém ou plus loin comme Rio de Janeiro ou Sao Paolo.
Quelles traces ont-ils laissé ces marocains de confession juive dans l'Amazonie ? Outre les synagogues, cimetières et tout ce qui touche l'aspect cultuel, il est possible de trouver des personnes portant des patronymes familiales communs à ce qu'on trouve chez les marocains de confession juives (Et aussi chez les musulmans) : Abecassis, Abejdid, Benamor, Benelbaz, Bentes, Delmar, Farache, Gabbai, Levy, Marquez, Perez, Salgado, Serruya, Attias, Benayon, Benchimon, Bendelek, Nahmias, Pinto, Sarraf, Serfaty, Assayag, Athias, Auday, Azancot, Azulay, Barcessat, Becheton, Benarroch, Benayon, Bencheton, Benchimol, Bendelak, Benjo, Benoliel, Bensimon, Benzaquon, Benzecry, Cohen, Dabela, Dahan, Elaluf, Foinquincs, Franco, Gabbay, Hassan, Israel, Lancry, Laredo, Levy, Melal, Murcian, Obadia, Roffe, Sabba, Scares, Serfaty, Sicsu, Sorrulha, Sorruya, Tobelom, Zagur & etc.
Malgré l'éloignement générationnel et géographique, la plupart des membres de la communauté gardent toujours des traditions issue du judaïsme marocain notamment culinairee et religieux.
J'ignore si j'ai donné des informations justes ou bien certains éléments manquent. Je me demande si les marocains, de même que les brésiliens, connaissent cette histoire fantastique de personnes charchant à améliorer leur condition vers le nouveau monde. Je serai très content si quelqu'un issu de cette communauté donne son point de vue dans ce billet ou bien qu'on discute sur ce sujet d'une façon générale.
Plus d'infos :
- http://www.orthohelp.com/geneal/Amazon.htm
- http://www.darnna.com/phorum/read.php?7,5141
- http://www.juifs-marocains-en-amazonie.com/