Tout d'abord, je tiens beaucoup à remercier toutes les personnes qui nous ont transmis leurs condoléances & qui ont partagé notre tristesse pour la perte de notre grand-mère, décédée la semaine dernière dans ses 80 années. Une femme de son temps qui a connu le meilleur & le pire. Une femme qui a été en même temps une mère très attentionnée surtout avec ses petits enfants & une matriarche stricte qu'il faut jamais la contrarier sous le risque d'être maudit. Une épée de Damoclès qu'un de ses fils en a fait ses frais suite à ses choix dont, pour des raisons que je ne peux dévoiler, mais dont les conséquences ont été tragiques avec son décès prématuré suite à sa maladie & le choc qui a mis mémé dans un état de santé grave. Nous avons connu des moments difficiles suite à la maladie qui mettait grand-mère hors d'elle au point d'avoir frôlé le pire : disparition dans la rue, blessures, etc. On était même obligé de cacher les ustensiles de cuisines comme les couteaux & de changer de chaînes dès qu'un truc genre scène de deuil ou guerre fait apparition dans la télé. Des fois, il était intenables pour nous jeunes qui avions déjà la pression liée à la scolarité &, pour mon cas, la recherche d'un travail. Cependant, une prise en soin médicale stricte & la bonne ambiance entre membres de la famille (amour, solidarité...) a permis à mémé de trouver un peu de calme & même de s'exprimer comme elle peut en riant ou en murmurant des paroles. Dans d'autres contrées, on l'aurait tout simplement placée dans une maison de vieillesse. Je n'ose pas imaginer ce pourrait se passer, surtout dans un pays où il vaut mieux être en bonne santé par survie sous le risque de subir aux affres du secteur de la santé délabrée & corrompue & de certains médecins qui s'avèrent avoir troqué le serment d'Hippocrate contre les principes de marché d'Adam Smith & Co.
Toute histoire a une fin, & la sienne a été particulièrement rapide. Si à mon retour au boulot à la fin de mon congé, j'ai vu la difficulté de faire manger mémé & qu'on a cru qu'elle a attrapé froid, 5 jours plus tard, je venais de constater ce que je craignais : son hospitalisation la veille de mon retour pour l'Eid. Inutile de vous dire le malaise interne quand, à travers une vitre qui fixe la frontière entre la réanimation & le monde extérieur, j'ai vu mémé endormie dans son lit & maintenue en vie avec du sérum, d'une bouteille d'eau & de l'oxygène. Un air de déjà vu avec mon père il y a plus de 10 ans à la différence que c'était à travers un écran en noir & blanc posé sur la porte de la réanimation d'une autre polyclinique. Inutile que je parle du lieu d'hospitalisation étant donné que tout le monde. Cela vous fait rappeler ces immeubles avec des couloirs & murs peints en vert du blouson médical, réception & portes dont le point commun est qu'il vous donne la chair de poule. Le staff, si on ose dire, est pour le moins susceptible avec leur négligence & leur hypocrisie quand ils refusent de prendre le bakchich avant de le reprendre pour des tâches qu'ils sont censés de le faire. Comme me l'a quelqu'un quand j'ai montré mon dégoût: "Hada jari bih el 3amal" (C'et comme ça se passe) Des vacances au goût amer que j'ai passées. Durant les derniers 5 jours décisifs, le corps de mémé a été réhydraté & son état de santé revenait très lentement à l'état normal. La dernière chose que je me rappelais est qu'elle faisait bouger ses paupières & essayait de bouger sa tête ou quelque chose de ce genre. 2 scénarios se présentaient : retour à la vie normale ou le rétablissement avant la chute finale.
Mardi matin, j'étais de retour à Agadir pour me préparer au boulot. Le lendemain midi, alors que je sortais à peine de mon travail pour déjeuner, ma mère m'appela. Sa voix ressemblant à une femme qui essaie de cachait sa blessure l'a trahie. J'ai compris que mémé a quitté le monde pour toujours.
A suivre...
Toute histoire a une fin, & la sienne a été particulièrement rapide. Si à mon retour au boulot à la fin de mon congé, j'ai vu la difficulté de faire manger mémé & qu'on a cru qu'elle a attrapé froid, 5 jours plus tard, je venais de constater ce que je craignais : son hospitalisation la veille de mon retour pour l'Eid. Inutile de vous dire le malaise interne quand, à travers une vitre qui fixe la frontière entre la réanimation & le monde extérieur, j'ai vu mémé endormie dans son lit & maintenue en vie avec du sérum, d'une bouteille d'eau & de l'oxygène. Un air de déjà vu avec mon père il y a plus de 10 ans à la différence que c'était à travers un écran en noir & blanc posé sur la porte de la réanimation d'une autre polyclinique. Inutile que je parle du lieu d'hospitalisation étant donné que tout le monde. Cela vous fait rappeler ces immeubles avec des couloirs & murs peints en vert du blouson médical, réception & portes dont le point commun est qu'il vous donne la chair de poule. Le staff, si on ose dire, est pour le moins susceptible avec leur négligence & leur hypocrisie quand ils refusent de prendre le bakchich avant de le reprendre pour des tâches qu'ils sont censés de le faire. Comme me l'a quelqu'un quand j'ai montré mon dégoût: "Hada jari bih el 3amal" (C'et comme ça se passe) Des vacances au goût amer que j'ai passées. Durant les derniers 5 jours décisifs, le corps de mémé a été réhydraté & son état de santé revenait très lentement à l'état normal. La dernière chose que je me rappelais est qu'elle faisait bouger ses paupières & essayait de bouger sa tête ou quelque chose de ce genre. 2 scénarios se présentaient : retour à la vie normale ou le rétablissement avant la chute finale.
Mardi matin, j'étais de retour à Agadir pour me préparer au boulot. Le lendemain midi, alors que je sortais à peine de mon travail pour déjeuner, ma mère m'appela. Sa voix ressemblant à une femme qui essaie de cachait sa blessure l'a trahie. J'ai compris que mémé a quitté le monde pour toujours.
A suivre...